Au revoir parapluie

Bien sûr que ça m'a plu, que j'ai été emballée, c'était couru !

La première image, sous un manège de cordes, m'a émue : ce garçon est une légende, qu'il le veuille ou non :
par le simple fait de son talent, de sa ressemblance et sa filiation.
Fragile, réservé, pudique, obsessionnel, poétique, et...et...
Des corps qui parlent couramment, aériens, élastiques, dociles

Une seule réserve : comme l'impression qu'il n'a pas tout donné, des choses à murir, pour aller plus loin, dans l'histoire.

Bref c'était chouette !
Allez sur le site : http://www.theatredelaville-paris.com/upload/Au%20revoir.pdf
les photos y sont vraiment belles !

Ultima Recital Voilà ! ça marche !

Attention, roulement de tambour !
Triple salto arrière piqué
TRRRRRRRRRRrrrrr!!!
J'essaie d'importer ma première video dans ce blog.
Mais qu'est-ce donc ?
Une petite visite d'Ulrika Von Glott, qui mérite comme toujours le détour !
C'est du beau Clown et bien plus encore
Mérite bien son Molière
Merci Marianne !

Maupassant passa...

Vu "Au bord " au théâtre de la Croix Rousse ce soir, 4 nouvelles de Maupassant mises en scène de Richard Brunel, avec le quatuor Debussy.
On avait travaillé une des nouvelles en stage avec lui
Je me suis un peu fait c...r
J'aime beaucoup Maupassant et sa façon de fouiller l'âme humaine, sans en avoir l'air
Mais musique trop présente, rythme lent partout, tout le temps, aucun sursaut !
Des trouvailles dans la mise en scène, mais manque de conviction, d'émotions, certains comédiens lachent, n'y étaient pas. Manque de silences,...
Voilà !
M.Brunel n'était pas là mais à un meeting de Ségolène.
Franchement, j'ai eu l'impression qu'on était meilleur en stage !
Bea était d'accord avec moi !

Par contre vu Hier Bernard dans Feydeau (tailleur pour dame) et c'est le rôle que je lui préfère !
Il est comme un poisson dans l'eau et si on lui laisse sa liberté, il s'amuse vraiment et c'était du bonheur de le voir !

Départ en fanfare

J'ai l'impression d'être partie une semaine en vacances à la piscine de Villefranche !
Lundi, journée de repos.
Plus de répétition sur le feu, une vacance de théâtre ( sauf les spectacles en retard à aller voir d'urgence, n'exagérons pas !)

Hier 2° journée de chantier, du plaisir pur !
La tension diminue, j'avais trouvé un système ingénieux, qui me permettait de me rafraichir dans l'eau avant de jouer ( enfin, ingénieux... juste un 2° maillot identique à l'autre )
Donc fraicheur sur le plongeoir.
La journée a glissé comme dans un rêve.
Suivi le parcours hier soir jusqu'au collège ( pas possible de tout faire et d'être à l'heure sur le plongeoir!)
Donc, je n'ai pas vu Catherine, loupé, mais les échos m'ont laissé imaginé quelques répliques un peu cinglantes !
Résultat du premier tour en direct, par communiqué dans le bus.

Dommage que je n'ai pas fait le parcours plus tôt, ça m'aurait aidé, même si j'avais lu le livre.
Beau spectacle,
Le plateau télé :
On s'y croit ( enfin, j'imagine que ça se passe comme ça )
Irène magistrale en chroniqueuse pseudointelloquiselapète
Pierre en Federman bougon ( ça lui va si bien, mais non, je plaisante !)

Ou l'Oasis, avec sa fanfare et l'accouchement de Josette par Angélique pur terroir,
un moment de bonheur !

Visite de Brigitte et Yves
Peuvent être fier de leur rejeton, stradivarius de la régie

A force d'insister, j'ai fini par lâcher " La Cuvette !"
Une des nageuses, surprise, m'a demandé si je ne m'étais pas trompée !
Cherchez l'erreur...
Les mêmes émotions au même moment,
La conscience de ce que représente mon personnage sur son plongeoir,
Une mère gazée avec ses 2 filles
Les chants, le jeune Federman flottant sur l'eau comme un gisant,
Ravie que certain professionnel de passage s'interroge sur ma capacité à savoir nager!

L'impression de quitter les potes après une colonnie de vacances...
Il n'y a pas d'âge pour jouer ensemble

On a brûlé Sa Majesté Lumas au bar du théâtre au son de la fanfare, à coup de beaujolais, saucisson et tarte framboise,.. c'était bien tout ça !
J'ai du mal à imaginer ça à Lyon, mais je me trompe peut-être

En tout cas, je crois pouvoir dire pour les avoir interviewer personnellement, qu'Irène, Catherine et Pierre ont aussi vécu un grand moment de théâtre et d'amitié.

Voilà, une aventure se termine et en attendant qu'une autre s'ouvre, un peu de repos et de retour sur moi.
Rendez vous quand même pour quelques critiques et coup de coeur, états d'âme en tous genres

Je n'ai pas fini !
Ce que je vais dire là est important :
On pourrait croire que mon enthousiasme pour Federman éclipse l'aventure Lagarce :
Que nenni !
Mais l'aventure Lagarce d'abord n'est pas terminée, j'en suis sûre
Et il y a quelque chose d' indicible, plus profond, qui ne se laisse pas étaler, qui a pris place
C'est aussi subtil que tous les protagonistes de cette histoire.
Claude, tu vois ce que je veux dire ?

Retour au Fumier 1/2

Allez voir son blog : http://www.raymondfederman.blogspot.com/

Voila, ça roule, 2 hier, 2 aujourd'hui, un beau chantier, pour une histoire singulière qui vous cueille aux tripes au moment le plus inattendu, au milieu des rires ou des sourires, d'une légèreté apparente, humour masquant la détresse et la force de ceux qui n'ont rien cherché et qu'on a débusqué et éliminé.

L'eau de la piscine est bonne.
On arrive une heure avant, on nageotte un peu, la piscine calme silencieuse pour nous 3 sous l'oeil vigileant du maitre des lieux ( Said, je crois ) prêt à bondir si on ne noie.

Les filles arrivent en piaillant, bonnet blanc sur la tête, maillot noir, la musique à donf, le calme n'est plus de mise...
Et les premières vocalises de la chorale, au loin, on essaie d'imiter, pas toujours facile.
Je teste la portée de mon organe vocal, du haut de mon plongeoir,
je promets de ne pas rater " La cuvette "
Promesse d'ivrogne, je la rate à tous les coups...
Peut-être aujourd'hui ?

Julien passe le nez, avec son casque greffé, omniprésent, " ils quittent Montgré..."
Dans 10mn, ils sont là.
On se calme, on se place
Charlotte arrive en premier
Marion ensuite.
Je commence à frictionner Thibaut qui crève déjà de chaud
Question existentielle de Thibaut : les tapis sont-ils bien en place ? rouge à droite ? jaune à gauche ?
ou l'inverse ?

Mais oui, pas d'angoisse !

Tout de même - "CHAAARLOOOTTE !" porte ta voix si tu veux qu'elle t' entende !

C'est bon, les premiers entrent, tout ce monde, quand même !
Et c'est parti !
Je vous raconterai la suite demain...

Voilà !

Moi, j'ai trouvé ça génial,
Je crois qu'on s'est tous régalés
Je crois que la majorité du public a aimé vraiment.
Qu'est-ce que je peux dire de plus ? je ne suis pas objective, mais on a eu des rappels, des retours très positifs de gens de théâtre et des amis, mais les amis sont-ils objectifs ?
Certains ont eu du mal avec le texte et ont eu la sincérité de le dire.
J'espère qu'on le jouera à Lyon ou ailleurs... à suivre
Bizarre de ne plus avoir de repet, d'être éloignée du reste de l'équipe !
Voilà
Mais le projo a tenu le coup
Le magneto a laché
Camille m'a gardée au frais tous les soirs
Voilà quelques réflexions sommaires
Un bonheur d'être avec vous, les vifs planchons !

La garce pour 4 jours !

4 jours sans autre souci que jouer et se prélasser !

Enfin, si tout va bien...jeudi complet, vendredi presque complet.
Hier, générale, un peu bizarre ( normal ?)
Un peu déconcentrée par le photographe ( mon meilluer profil ? non quand même pas, quoi que...) Et moins par la caméra, l'oeil familier de François ne m'a pas gênée.

Ceux qui se sont déplacés pour voir ont aimé apparemment.
Je crois que certains n'aimeront pas et c'est logique, si on considère le théâtre comme un seul divertissement où on se laisse porter par le sourire et le rire, sans dérangement.

Les autres vont adorer, enfin, si on est suffisamment bonne.

Toujours un doute salutaire.

Allez, une petite biographie de M.Lagarce :

Né à Héricourt (Haute-Saône) Jean-Luc Lagarce (1957-1995) est l'auteur dramatique contemporain le plus joué en France, et l'auteur le plus joué après Shakespeare et Molière, mais avant Racine et Tchekhov^[1]. La simplicité de ses mots, la profondeur de sa pensée et l'originalité de sa syntaxe font de lui un écrivain classique contemporain. Ses textes font l'objet de multiples traductions et sont joués dans de nombreux pays.

Il est mort précocement à 38 ans, affaibli par le sida, comme l'autre grand dramaturge de sa génération Bernard-Marie Koltès.

Il a écrit entre autres les pièces Derniers remords avant l'oubli, Les Prétendants, J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne, Juste la fin du monde et Le Pays lointain.

Auteur et metteur en scène, il fonde le Théâtre de la Roulotte en 1978. Il met notamment en scène Marivaux, Labiche, Ionesco puis ses propres textes.

Il laisse une œuvre riche de plusieurs dizaines de pièces, un essai Théâtre et pouvoir en occident et plusieurs récits. Ses écrits sont redécouverts par les critiques et les metteurs en scène.

Le théâtre de Lagarce est centré sur le discours, les intrigues des pièces sont relativement minces. Son écriture procède par incises, les personnages reprennent sans cesse ce qu'ils viennent de dire en le modifiant. En voulant préciser les choses au maximum, le texte devient paradoxalement de plus en plus flou. Le théâtre de Lagarce interroge (entre autre) la capacité de tout un chacun à dire vraiment les choses. Il est au programme du Baccalauréat Théâtre (2007-2008) avec deux oeuvres : Juste la fin du monde et Nous, les héros.

On dirait qu'y aurait du fumier...

Bon travail hier, repet au théâtre de Villefranche le "retour au Fumier".

On dirait qu'y a une piscine et que je suis sur le plongeoir
On dirait que je saute dans l'eau !

En fait, on ne pouvait pas répéter à la pisine hier donc on a fait semblant.
Mais quel talent !

Sans rire, ça sera chouette !
Et je ne parle pas de décor en plateau au théâtre !
Ca vaut le déplacement ! plaisir garanti.

Aujourd'hui, Lagarce.
Ce matin, pyjama, petit dej sur le balcon et bouquin... mmhh!!!

C'est pour dire !

Ouf ! je change de place de parking et ma voiture va échapper aux brutalités de mon voisin !
Ca n'a l'air de rien, mais je suis contente...
Une petite histoire vraie et anonyme, qui me donne la nausée :
Une dame abrite chez elle son charmant papa très agé.
Un jour le papa, lassé de la vie, décide d'y mettre fin.
Il s'exécute à l'aide d'une carabine à plomb à l'intérieur de la maison.
4 jours après, la dame, "bouleversée", se précipite pour réclamer de l'aide : une enveloppe pour réparer les dégats faits par le plomb sur les murs !

Au cas où j'oublierais que tout le monde y l'est pas forcément beau et gentil !

Et pour finir en beauté un exercice :
Prenez votre respiration et dites d'une seule traite :
" Attendre le réveil de celui-là comme on attendrait le réveil d'un enfant malade dans sa chambre là haut et nous là à nous relayer à l'infini "
Alors ?

Je tourbillonne !

Dans la spirale infernale du théâtre, me voilà redevenue un électron hyper actif, pour quelques semaines.
Repets sur repets : un coup je tricote, un coup je plonge dans la piscine pour mettre mes petits à l'abri...
Et je retricote, et je replonge, et j'ai les cheveux mouillés et je me tape la tête contre les murs,
et je m'entends crier avec une voix haut perchée, pour rien, on ne m'entend pas dans cette piscine,
Mais on ne t'a jamais rien appris ?
Ah oui, bien sûr !
En tout cas, si malgré toute cette débauche d'énergie et d'essence, je suis bidon, surtout ne me dites rien le jour même mais je veux le savoir le lendemain !

Alors en bref :
il reste juste quelques places pour "j'étais dans ma maison..." au Pêle Mêle
et les 21 et 22 avril :
Irène, Catherine, Pierre et moi ferons les zouaves sous la direction d'Eric ( Massé dont je parle sans arrêt dans ce blog ), au chantier municipal de Villefranche.

Le principe est un peu long à expliquer et je n'en ai pas le courage ce soir, mais l'inspirateur de tout ça est Raymond Federman, et son "retour au fumier" : humour, tendresse, f.........n ( je vous laisse deviner le mot car le système le rejète quand je l'ecris en entier - URL contains illegal characters -!!!) sur fond d'atrocité, mélange détonnant qui se prête bien au traitement qu'en fait Eric et au principe du chantier.
Donc, ça va vous plaire, c'est sûr.
Et en plus, c'est fait avec amour et c'est gratuit ( mais il faut réserver).